Verosimile
Verosimile utilise la danse et les chansons pour explorer des thèmes comme le groupe vs. l’individu, le conformisme vs. l’identité, l’apparence vs. la présence.
Thomas Hauert fait sensation en 2001 avec le solo Do You Believe in Gravity? Do You Trust the Pilot? dans lequel il initie une recherche combinant textes courts et chansons mise en relation avec son vocabulaire corporel. Dans Verosimile, il adopte une approche similaire afin d’explorer les nombreuses façons dont la danse, le théâtre et la chanson peuvent interagir, se compléter et se modifier mutuellement. “Mentir, raconter de belles choses fausses, c’est le véritable but de l’art “, dit Oscar Wilde. Au sujet de la transformation, du changement d’identité, Thomas Hauert et les membres de ZOO nous invitent à une telle expérience dans Verosimile, qui souligne ce qui peut être réel et faux, la présence du corps et son simulacre sur scène.
La compagnie ZOO fonctionne comme un collectif. Les quatre danseurs présents sur scène avec Thomas Hauert, compagnons de longue date, ont étroitement collaboré à la création de Verosimile. Ils ont co-écrit les paroles et la musique des chansons qu’ils interprètent sur scène. Ils ont développé une partie du matériel chorégraphique basé sur des improvisations. Cet aspect improvisé et les éléments inattendus qu’il comporte coexistent avec une structure écrite extrêmement forte. Le déterminé et l’indéterminé se superposent pour apporter tension et vitalité à la danse. Les danseurs se déplacent selon des motifs géométriques, les compositions se déroulent en forme d’arcs, de lignes et de cercles ; un accident n’est jamais loin. La danse s’installe progressivement. Les danseurs prennent le temps de se promener sur une scène couverte de rayures pastel et éclairée par des spots circulaires qui lui confèrent un aspect de music-hall orné et nu.
Verosimile est un récit humoristique et moqueur d’un groupe de personne qui incarnent de drôles d’attitude. Le public voit un certain nombre de variations sur le thème de l’unité et de la séparation. Les danseurs, d’abord libres et en solo, se rassemblent en cercle lentement et marchent en file indienne jusqu’à adpoter un rythme martial (heureusement toute la symbolique guerrière est évacuée par les chemises de nuit translucides portées comme un uniforme). L’unisson se termine par une cacophonie de membres qui s’entrechoquent. D’autres moments offrent une vision fugace de l’identité, du doublement et de la multiplicité. Le groupe informe, réuni, ressemble à une divinité hindoue aux membres et aux visages multiples et changeants. L’un des danseurs assume successivement, et pour quelques temps seulement, l’apparence d’un ange de la Renaissance avec une perruque de paille ou d’un Iggy Pop douteux. La mécanique de l’homme, descendant de l’animal, est explorée. Comme des oiseaux étranges et tout à coup on s’en souvient (mais bien sûr!) que le nom de cette compagnie est ZOO. L’une des premières pièces de Hauert s’intitule Cows in Space. Il s’agissait déjà de la gravité, de la légèreté et de la combinaison des contraires. C’est une vraie unicité d’esprit que vous continuez à regarder chez ce chorégraphe!
Guillaume Schmitt, Le Manège de Reims, décembre 2002
Concept & direction Thomas Hauert
Créé & interprété par Thomas Hauert, Mark Lorimer, Sara Ludi, Samantha van Wissen, Mat Voorter
Composition originale Bart Aga
Musique Jean-Sébastien Bach
Chansons musique de Bart Aga en collaboration with the dancers. Paroles écrites par les danseurs
Harmonie Sanne De Smedt
Coach voix Rahel Studer
Lumière & scénographie Simon Siegmann
Costumes Own
Direction technique & son Karin Demedts
Régie lumière Jan Van Gijsel
Production ZOO/Thomas Hauert
Coproduction Kaaitheater, Bruxelles (BE) / Centre Pompidou/Les Spectacles Vivants, Paris (FR)
Support Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap – Cultuur, Vlaamse Gemeenschapscommissie, SACD (programme “1500 heure pour la danse”), Pro Helvetia and Ein Kulturengagement des Lotteriefonds des Kantons Solothurn
Remerciements P.A.R.T.S., de Beweeging, Sara De Roo, Pascale Gigon, Paola Gottardello, Wietse Marievoet et Lode Van Laer